Avec l’agriculture urbaine, nourrir les villes autrement
Les techniques d’agriculture urbaine s’inspirent aujourd’hui largement de l’approche de la permaculture, et de l’exemple de la ferme du Bec Hellouin, en Normandie, révélée au grand public dans le documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent, «Demain».
Elle a en effet développé des techniques agricoles non mécanisées et sans intrant chimique, permettant de produire en grande quantité sur de petites surfaces, qui sont, de fait, particulièrement adaptées aux espaces contraints des villes. Mais ces techniques s’inspirent elles-mêmes… de l’agriculture urbaine du XIXe siècle !
Charles Hervé-Gruyer, co-fondateur de la ferme du Bec Hellouin, en témoigne : “En réalité, notre modèle s’inspire lui-même de l’agriculture urbaine !
Les maîtres américains de la microagriculture bio-intensive, Eliot Coleman et John Jeavons, ont beaucoup emprunté à la riche tradition maraîchère parisienne du XIXe siècle.
En produisant une grande quantité sur de petits espaces intercalés dans le tissu urbain intra-muros, les maraîchers parisiens nourrissaient la capitale en légumes de qualité été comme hiver et exportaient même à Londres.
Ces grands pionniers de l’agriculture urbaine à Paris ont laissé beaucoup d’écrits qui nous ont énormément inspirés. Mises au point dans les jardins potagers du roi à Versailles puis à Paris au XIXe siècle, ces techniques se sont développées aux États-Unis avant de revenir en France par le Bec Hellouin et elles irriguent aujourd’hui de nombreux projets d’agriculture urbaine”
(Interview donnée à La Revue de l’Institut Veolia, octobre 2019).
NB : Sources : DÉZOOM Des inspirations circulaires
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